En coulisse... des croqueurs d'œuvres

En coulisse... des croqueurs d'œuvres

En lisant cet article, plongez nos coulisses ! Sylvie Pereira, régisseuse des collections du musée, vous parle de petits insectes croqueurs d’œuvres... 


Vrillettes ou poissons d'argent, certains insectes sont responsables de détériorations sur les œuvres en bois ou en papier. Ainsi, la vrillette pond dans le bois, la larve s'y développe et, une fois adulte, l'insecte perce un trou pour s’envoler : les œuvres infestées sont constellées de multiples « trous d’envol ».

Pour empêcher leur apparition, Sylvie Pereira effectue plusieurs missions de conservation préventive auprès des œuvres : inspections régulières, contrôle de l’environnement (ventilation, maintien d’un climat constant, faible luminosité), sans oublier le dépoussiérage !

Lorsqu’une œuvre semble être infestée par des insectes, elle est immédiatement placée en quarantaine, pour éviter de contaminer les autres, puis traitée. Différents types de traitements spécifiques existent pour lutter contre l’infestation, en fonction de la nature de l’œuvre : traitement par anoxie (privation d’oxygène), traitement par congélation, traitement chimique etc.

Le musée a récemment dressé un bilan de l’état de conservation des œuvres comportant du bois (châssis de tableaux, cadres, socles anciens). Certains objets, suspectés d’être infestés, ont été placés en quarantaine. Les objets infestés ont ensuite été traités par anoxie. Ils ont été placés dans des poches fermées hermétiquement et vidées de leur oxygène, pendant 21 jours, avant de pouvoir réintégrer les réserves.